Pourquoi le CBD suisse a-t-il si bonne réputation ?

La Suisse fait partie des premiers pays du continent à avoir assoupli ses lois sur le cannabidiol. Cette position avant-gardiste a permis au pays de développer un savoir-faire dans le secteur du CBD. Peut-on pour autant dire que le CBD suisse est meilleur ? Cela explique-t-il la bonne réputation du cannabidiol suisse ?

L’histoire du CBD en Suisse

Entrée en vigueur le 1er juin 1952, la loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes (LStup) est le premier texte à interdire le cannabis. La perception du public sur le sujet ayant progressé au cours des années 2000, les autorités suisses ont décidé d’établir une législation plus tolérante. Ainsi, un amendement à la LStup est promulgué en juillet 2011. Celui-ci autorise la vente et la commercialisation du cannabis dont le taux de THC (tétrahydrocannabinol) est inférieur à 1 %. Cela a eu pour conséquence l’émergence du marché du cannabidiol.

De 2017 à 2018, le nombre de producteurs du CBD passe de 5 à plus de 600 selon l’Administration fédérale des douanes. D’après le spécialiste du cannabidiol suisse Sixty8, grâce à cet assouplissement légal, de nombreuses boutiques de CBD ont vu le jour. Elles proposent leurs produits à des profils diversifiés : adeptes du bio, sportifs, curieux. Parmi les produits que ces entreprises commercialisent, vous retrouvez des fleurs, de l’huile, des cosmétiques et des produits alimentaires.

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La production de chanvre est contrôlée dans le pays

La démocratisation du cannabidiol a permis aux autorités fédérales de mieux encadrer cette filière. Ainsi, seuls des professionnels agréés par l’État peuvent vendre du cannabidiol. Chaque producteur de CBD est soumis à un contrôle de la part de l’OFSP (Office fédéral de la santé publique). Le but est de vérifier si le taux de THC est bien inférieur à 1 %.

De plus, la Suisse a mis en place de nombreux mécanismes pour garantir une production qualitative. C’est le cas du label SCC (Swiss Certified Cannabis). Instauré par l’association interprofessionnelle des producteurs de cannabis, il permet de certifier que le CBD cultivé en Suisse est sans solvants et pesticides.

Le chanvre est une plante qui supporte mal les variations de température. C’est pour cela que la grande majorité des cultures du pays se font dans des conditions contrôlées sous une serre ou dans un champ. Cela implique la mise en place de système de contrôles de ventilation, d’éclairage, de brumisation.

Comment les produits au CBD sont-ils réalisés ?

Afin de répondre aux attentes des autorités de régulations, les producteurs utilisent deux méthodes pour extraire le CBD :

  • l’extraction par CO2 supercritique,
  • l’extraction par solvant liquide.

L’extraction par CO2 supercritique est la technique qui offre le meilleur résultat. Elle nécessite des équipements industriels. Du CO2 à l’état liquide est utilisé pour extraire les composés cannabinoïdes de la plante. Le produit obtenu après extraction est appelé CBD full-spectrum.

L’extraction par solvant liquide consiste à dissoudre les fleurs dans de l’éthanol. Après l’évaporation du liquide, il reste des isolats de cannabidiol. Cette technique ne demande pas beaucoup de matériel.